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Vos droits et démarches
Mis à jour le 24 mai 2024
Avant de saisir la justice et avec l’assistance d’un avocat, vous pouvez avec l’autre ou les autres parties vous engager dans une procédure participative pour trouver une solution amiable à votre différend. |
La procédure participative est un mode amiable de résolution des différends. À la différence de la conciliation ou de la médiation, ce n’est pas un tiers (le conciliateur ou le médiateur) qui amène les parties à trouver un accord.
Ce sont les parties elles-mêmes, assistées obligatoirement par leurs avocats respectifs, qui tentent de mettre fin au différend qui les oppose.
Les parties s’engagent volontairement dans une convention, un contrat écrit et encadré par la loi, à trouver ensemble et de bonne foi une solution amiable à leur différend.
La convention peut être conclue devant toutes les juridictions civiles de l’ordre judiciaire, que la procédure soit orale ou écrite.
Un passage obligatoire lorsqu’un différend survient
Une tentative de résolution amiable du différend par une conciliation, une médiation ou une procédure participative est obligatoire avant certaines demandes en justice introduites à compter du 1er octobre 2023.
Cette obligation concerne les différends dont l’objet est le paiement d’une somme inférieure ou égale à 5.000 euros et les différends suivants :
Pour ces différends , le juge examinera la demande en justice seulement si le demandeur prouve qu’il a tenté une conciliation, une médiation ou une procédure participative avant de saisir le tribunal.
Dispense de tentative d'accord amiable avant un procès
Les parties sont dispensées de l'obligation de tentative préalable de conciliation, de médiation ou de procédure participative à la demande en justice dans les cas suivants :
La procédure participative nécessite pour chacune des parties le recours à un avocat.
Les parties doivent s’engager volontairement dans une procédure participative. Cela implique qu’elles doivent reconnaître l’existence du différend qui les oppose. Elles vont ensuite tenter par elles-mêmes d’y mettre fin, à l’amiable, selon un cadre qu’elles se sont fixées à l’aide de leurs avocats
Cela peut les amener à échanger des informations et des éléments de preuve en ayant par exemple recours à un acte de procédure contresigné par avocats (APCA).
Cet acte permet notamment de désigner un technicien (architecte, médecin...) pour apporter un regard objectif sur certaines questions. Payé par les parties, l’APCA est moins long et moins cher qu’une expertise judiciaire.
La convention de procédure participative est conclue pour une durée déterminée.
Une fois la convention conclue et tant qu’elle est en cours, les parties ne peuvent pas demander au juge de trancher le différend qui les oppose.
Il existe deux exceptions qui permettent aux parties de saisir le juge même si une convention est en cours :
Si les parties trouvent un accord, elles peuvent demander au juge de l’homologuer. Cette homologation de l’accord permettra l’exécution forcée en cas de non-respect.
Si les parties trouvent un accord partiel, les parties peuvent saisir le juge du différend qui persiste. Elles bénéficient d’une procédure simplifiée permettant un accès plus rapide au juge.
Si les parties ne trouvent pas d'accord, elles peuvent s'adresser directement au juge. Elles ne sont pas obligées de passer par une procédure de conciliation ou de médiation préalable.
La procédure participative présente de nombreux avantages :
Le coût varie en fonction des honoraires des avocats.
Les honoraires sont partagés entre les parties.
La procédure participative